À l’approche de la Présidentielle, jusqu’où ira la candidature de Karim Meïssa WADE ?

Fils de Me Abdoulaye WADE, Karim Meïssa WADE, actuellement au Qatar, a été révélé au grand public au moment où le Pape du Sopi était à la tête du SÉNÉGAL.

Plus tard, à la perte du pouvoir par Me WADE, WADE-fils  a eu à vivre de grandes déboires judiciaires, avec à la clé un procès pour “ enrichissement illicite “ lui ayant valu trois (3) longues années en prison. Depuis son élargissement de taule et son voyage au Qatar, ses partisans n’ont de cesse crié à la ville et à l’univers que « c’est bien lui le seul et unique candidat du PDS (Parti Démocratique Sénégalais) ! »

En effet, dans le sillage de ses sorties médiatiques, Karim Meïssa WADE aurait tenu une “adresse à la Nation“ hier, lundi 1er Janvier, à 15h.

Quel état des lieux est-on mesure de faire de la situation de Karim Meïssa WADE après le message diffusé hier ?

 

Fond et forme d’une sortie parsemée de zones d’ombre

Aussitôt après la sortie de Karim Meïssa WADE, hier, dimanche 1er Janvier, jour de l’an, les professionnels de l’image ont vite fait de passer au peigne fin le fond, pendant qu’une analyse minutieuse du contenu de son message soulève mille et une questions. D’abord, assez loin des années de braise vécues par son père, Me Abdoulaye WADE, qui en eût vu de toutes les couleurs pour ce qui est des batailles politiques, WADE-fils préfère se vautrer dans les lambris, dorures et conforts offerts par ses bienfaiteurs du Qatar, pour espérer piloter à vue de nez le navire PDS. En tout état de cause, à la diffusion de son fameux “adresse à la Nation“ hier, lundi 1er Janvier, voici des zones d’ombres pas assez élucidées :

– Vu que Karim Meïssa WADE n’est pas encore Président de la République du SÉNÉGAL, il ne devrait peut-être pas s’adresser à ses concitoyens, Sénégalais d’ici et de la Diaspora, avec tant de solennité qui pourrait faire penser à l’habitant des Îles Fidji qu’il s’agisse d’un Chef d’État ;

– Au moment où l’Intelligence artificielle fait des miracles, à l’ère des TIC, qui se font de plus en plus sophistiquées, le constat est quasiment le même : est-ce bien Karim Meïssa WADE qui parle où s’agit-il d’un robot, vu la façon dont l’image n’a cessé de bouger dans tous les sens ?

– Avec une candidature peu ou prou incertaine, vu qu’il est toujours absent du SÉNÉGAL au moment où l’élection est très proche, la campagne déguisée de WADE-fils, avec ses promesses plus mirobolantes les unes que les autres, ne semble aucunement éclairer la lanterne du concitoyen sénégalais quant à la teneur et/ou l’opportunité du discours diffusé hier, lundi 1er Janvier.

 

De l’improbabilité d’un exil tant ressassé 

Comme tant répété dans les mass media, l’exil présumé de Karim Meïssa WADE peut susciter des interrogations. Tant du point de vue des multiples sorties de ses camarades et souteneurs annonçant son retour que de la posture du fils aîné de Me Abdoulaye WADE, l’exil tant ressassé n’a pas l’air trop convaincre les plus rétifs. Rappelons-nous qu’à la veille de la Présidentielle 2019, Me Abdoulaye WADE, après une rencontre avec l’ancien Président guinéen, Alpha CONDÉ, et un tête-à-tête avec la tête d’affiche des Patriotes, Ousmane SONKO, avait invité ses compatriotes à boycotter l’élection présidentielle de 2019, allant même jusqu’à leur suggérer de brûler tout bonnement le cartes d’électeur. De même, c’est encore le Pape du Sopi qui avait forcé un barrage érigé par des éléments de la Gendarmerie nationale, quand il faisait des mains et des pieds pour tirer son fils des griffes de Dame justice. En gros, la question légitime que l’on pourrait poser en pareille situation est la suivante :

Comment le père d’un exilé, a fortiori fils unique, peut-il s’accointer avec le présumé bourreau ?

 

Karim Meïssa WADE ne se la joue-t-il pas quitte ou double ?

Voilà une question qui nous paraît utile de poser ! En effet, dans l’arène politique sénégalaise, c’est un secret de polichinelle que de rappeler que les adversaires ne se font pas souvent de cadeau. Ainsi, de la dualité Léopold SENGHOR Vs Mamadou DIA (pourtant frères de même Parti, le Parti socialiste) à la coexistence pas si pacifique Macky SALL Vs Ousmane SONKO, que d’aucuns qualifient de “ haine viscérale “, en passant par l’adversité légendaire ayant mis aux prises, pendant plus de décennies, Me Abdoulaye WADE et Abdou DIOUF, le Landerneau politique sénégalais a toujours été un véritable chaudron, souventefois en ébullition ! Cependant, au moment où, par exemple, un homme politique de la trempe d’Ousmane SONKO parle de la gouvernance du Président Macky SALL et toutes choses y afférentes avec une adversité pas douteuse, il convient de souligner que depuis quelques temps, Karim Meïssa WADE n’a fait montre d’une quelconque pugnacité. Autrement dit, après un séjour carcéral de 3 longues années et un supposé exil en terres qataries, tout ce que l’on est mesure d’assurer avec certitude, c’est que WADE-fils ne fait guère preuve d’acerbité quand arrive le moment de parler du Chef de l’État, telle que le ferait un opposant assez radical.

Au final, retenons que de deux choses l’une :

– Soit Karim Meïssa WADE n’en veut qu’à lui-même et accepte, la mort dans l’âme, les faits à lui reprochés dans le cadre son procès à la CREI (Cour de Répression de l’Enrichissement illicite) ;

– Soit on aurait anguille sous roche par rapport à un avenir de WADE-fils pour lequel il aurait d’assurées garanties de la part de qui de droit.

 

Wait and see…!