Infrastructures – Réhabilitation du stade Léopold Senghor : Les Chinois sont là !

Le ministre Matar Bâ est sur le point de gagner son «combat» concernant la réhabilitation du stade Léopold Sédar Senghor qui lui tient à cœur. En effet, depuis des années, le patron du sport sénégalais traîne comme un boulet le dossier du stade Senghor, fermé pour des travaux de réfection toujours attendus. Des travaux qui vont enfin débuter.

En effet, Le Quotidien a appris que les Chinois, maîtres d’œuvre des travaux, sont sur place. Ils attendent seulement que les occupants du stade quittent pour pouvoir démarrer.
Et sur ce chapitre, les conséquences seront lourdes pour certaines fédérations sportives qui ont élu domicile au stade Senghor en y installant leur siège. C’est le cas des fédérations d’escrime, de tennis, de rugby, des jeux de dames, de même que l’Uassu, entre autres. Le Cng de lutte ayant plus de chance pour avoir migré à l’Arène nationale où se trouve dorénavant son siège.

L’athlétisme, la principale victime

Mais c’est l’athlétisme sénégalais qui devrait être le plus impacté. En effet, les athlètes de Dakar vont perdre la seule piste d’athlétisme (bien que détériorée) mise à leur disposition. Pire, le Centre de développement de l’athlétisme africain (Cdaa) va aussi déménager. Dirigée par le médaillé olympique, El Hadji Amadou Dia Bâ, cette structure, sous la coupe de la Confédération africaine d’athlétisme (Caa), pourrait devenir un Sdf (Sans domicile fixe). En effet, elle risque gros en quittant son siège du stade Senghor. Car en partant, le centre de Dia Bâ perd, et son siège et la piste d’athlétisme, la seule, en attendant celle à venir de l’annexe du Stade Olym­pique à Diamniadio.
On devine du coup, la situation embarrassante que vit présentement son directeur, ancien athlète sénégalais et vice-champion olympique.

Les travaux devraient durer deux ans au plus

Issu, le 28 novembre 2018, de la fusion entre le Centre international d’athlétisme de Dakar (Ciad) et le Centre régional de développement (Crd), le Centre de développement de l’athlétisme africain basé à Dakar, est l’un des 7 centres sur le continent africain dont la vocation est orientée vers la formation, l’équipement et le suivi des athlètes. Suffisant pour mesurer les conséquences si Dakar venait à perdre un centre de formation aussi important pour la promotion des athlètes africains.
Pour revenir aux travaux du stade Senghor, ils devraient durer deux ans au plus, apprend-on. Mais connaissant la qualité de l’expertise chinoise, il est bien possible que cette durée soit réduite.