L’homme dont la vision résume « le passé, le présent et le futur »

36ans, jour pour jour, que le Pr Cheikh Anta Diop nous quittait. Ayant vécu que 63ans, l’enfant de Theytou aura laissé à la postérité un riche héritage qui conjugue le passé, le présent et le futur pour une Afrique unie et prospère. Seulement voilà qu’il n’a pas été assez écouté puisque l’Afrique n’est toujours pas unie.

 

Le mois de Février, depuis sa disparition, marque le temps durant l’année où sa pensée est revisitée. Cette Année encore, bien coïncidant étroitement avec le sacre des Lions qui ont ramené la Coupe pour la première fois de leur histoire à la maison, des intellectuels et autres de cultures de sont retirés quelque part pour se souvenir du Pr Cheikh Anta Diop (1933-1986). Nationaliste, panafricaniste et internationaliste, l’enfant de Theytou est réputé pour sa vision qui transcende les seules questions de l’heure. En effet, Cheikh Anta Diop, selon le Pr Ibrahima Sall, résume le passé, le présent et le futur dans sa large vision qui s’inspire notamment de la culture. Dans son projet d’unir le continent africain, l’historien a toujours été conscient que c’est par la culture que le continent dévoile au reste du monde des valeurs de l’Afrique, selon Pr Ibrahima Sall qui considère qu’il y’a un regain d’intérêt de l’esprit panafricain, en plus de la prise de conscience de l’opinion sur la nécessité de l’intégration africaine qui est une réalité intrinsèque.

Ce qu’a toujours préconisé le PR Cheikh Anta Diop, insiste le Pr sall, regrettant par ailleurs que « l’instabilité politico-économique et les fuites financières illicites constituent de nos jours des blocages au développement du continent. De même que la dépendance et les crises, notamment sanitaires, démontrent la vulnérable de l’Afrique ». Dans toute son œuvre, l’égyptologue a fait son cheval de bataille la réhabilitation de l’histoire noir qui faisait face à une politique européenne de dénégation de son histoire. Car, il a très tôt compris que l’avenir de notre continent doit s’inspirer sur sa richesse culturelle d’autant que l’histoire doit constituer un fondement pour impulser le développement du continent.