Quelles institutions pour gérer les richesses minérales du Sahel ? (Par Mamadou Lamine Diallo)

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L’Afrique est faible par ses institutions. Sans institutions robustes, point de développement. Les manipulations constitutionnelles sont monnaie courante. La Justice est aux mains de politiciens sans épaisseur.

Je ne sais pas de combien de temps doit disposer la junte au Mali. Le problème est réel. Même dans notre pays où le capital social est plus robuste, la constitution est révisée à tort et à travers et peut être interprétée dans tous les sens.

L’Afrique est faible par ses institutions. Sans institutions robustes, point de développement. Les manipulations constitutionnelles sont monnaie courante. La Justice est aux mains de politiciens sans épaisseur.

Je ne sais pas de combien de temps doit disposer la junte au Mali. Le problème est réel. Même dans notre pays où le capital social est plus robuste, la constitution est révisée à tort et à travers et peut être interprétée dans tous les sens.

Le Sénégal devrait envoyer des experts sérieux auprès du pouvoir malien et examiner avec eux le projet de constitution et de création d’un organe chargé d’organiser des élections. Évidemment, pas le tailleur constitutionnel IMF qui s’est fait humilier à Rufisque comme BBY dans ce pays. Même si le chef de BBY crie victoire avec les statistiques sur le nombre de communes, on sait que les Régions de Dakar, Diourbel et Thiès concentrent plus de 80% de l’économie et de la population.

Elles portent le changement à venir, il nous faut préparer les réformes futures. Wallu Sénégal, classé troisième aux élections territoriales du 23 janvier 2022, derrière BBY et YEWI, à plus de 450.000 voix, 28 communes, le département de Diourbel et la Ville de Pikine, a un grand rôle à jouer.

Dossier nouveau : A quand la deuxième révolution électorale du Sénégal ?

C’est Maître Abdoulaye Wade qui a mené la première révolution électorale du Sénégal avec l’introduction des isoloirs dans les bureaux de vote. Auparavant, les chefs de villages, les personnalités influençaient et orientaient le vote des citoyens. Avec les isoloirs, un pas fut franchi vers le secret du vote. Le Sénégal prit le chemin de l’alternance politique qui reconnaît le fait majoritaire.

Dans ces élections locales, la DGE a fait montre d’un grand professionnalisme. Je la félicite et cela me permet de dire que le Sénégal est mûr pour avoir un organe autonome de gestion des élections, y compris des élections syndicales. Elle pourra avoir sa propre administration dans les communes et départements, et même son imprimerie si cela est utile.

Reste l’équation de la DAF. Ces cartes d’électeurs confiées à la Malaisie sont une aberration. Plus de 65 milliards et les données personnelles du peuple vendangées. On ne peut plus faire de duplicata. Ce n’est pas loin d’une trahison nationale. Aly Ngouille Ndiaye, maître d’œuvre de cette catastrophe, ne peut pas prétendre être notre premier ministre.

La deuxième révolution électorale devra séparer carte d’identité et carte d’électeur et rapatrier nos données personnelles de Malaisie. Elle devra mettre en place un organe de gestion des élections à l’exemple du Canada. Plus de possibilité de corrompre des représentants dans les bureaux de vote. Et le bulletin unique sera au rendez-vous.

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